Conclusion & Annexes : Le Numérique Responsable : Une Stratégie à Moyen Terme Gagnante

Adopter une stratégie numérique responsable n’est plus seulement une question d’image, mais une nécessité stratégique pour les entreprises. En s’engageant dans cette démarche, les entreprises peuvent non seulement se conformer aux exigences légales et éviter les sanctions, mais aussi générer des avantages significatifs :

  • Réduction mesurable des coûts énergétiques : Grâce à des infrastructures optimisées et à la sobriété numérique, les entreprises peuvent espérer une réduction de leurs coûts énergétiques allant jusqu’à 30 %, selon des études sur l’efficacité énergétique des datacenters.
  • Amélioration de la compétitivité et de l’attractivité : Les entreprises engagées dans des pratiques numériques durables attirent des talents plus jeunes et des consommateurs sensibles aux enjeux environnementaux, renforçant ainsi leur compétitivité sur le marché.
  • Innovation et résilience : L’intégration de pratiques écoresponsables dans les processus d’innovation permet aux entreprises de rester à la pointe des évolutions technologiques tout en réduisant leur empreinte environnementale.

Les entreprises doivent donc viser des résultats concrets, mesurables et alignés avec leurs objectifs à long terme, tout en assurant un suivi régulier des indicateurs de performance environnementale. Cette démarche implique une transformation en profondeur des processus internes et des modes opératoires de l’entreprise, essentielle pour renforcer la compétitivitéréduire les coûts, et garantir la conformité réglementaire sur le long terme.

Un manager de transition est un partenaire clé pour auditer les pratiques actuelles, identifier les risques de non-conformité et déployer des actions correctives efficaces. Son rôle est également d’assurer que cette transition se fasse de manière pragmatique, mesurable et en cohérence avec les exigences légales et les attentes des parties prenantes.

ANNEXES

1.      Quelques Chiffres

10% de la consommation électrique annuelle vient des services numériques. 

Cela représente, pour chaque Français : 

– L’équivalent de la consommation électrique d’un radiateur de 1 000W alimenté sans interruption pendant 30 jours.

– Le même impact environnemental qu’un trajet de 2 259 km parcourus en voiture.

2,5% de l’empreinte carbone de la France est liée au numérique. C’est un peu plus que le secteur des déchets (2%).

20 millions de tonnes de déchets sont produits par an sur l’ensemble du cycle de vie des équipements à l’échelle de la France.  Soit :  299 kg/habitant

62,5 millions de tonnes de ressources sont utilisées par an pour produire et utiliser les équipements numériques.

Quels sont les outils numériques les plus impactants ?

1 – Les terminaux utilisateurs : téléviseurs, ordinateurs, smartphones, tablettes… (65 à 90 % de l’impact environnemental, selon l’indicateur environnemental considéré)

2 – Les centres de données (Data center) (entre 4 % et 22%)

3 – Les réseaux (entre 2% et 14 %)

78% de l’impact environnemental du numérique sur les émissions de gaz à effet de serre est lié à l’étape de fabrication. Celle-ci nécessite une extraction importante de métaux rares et est surtout effectuée dans des pays au mix énergétique fortement carboné. 

21% concerne la phase d’usage.

Des chiffres qui confirment l’importance des politiques visant à allonger la durée d’usage des équipements numériques à travers la durabilité des produits, le réemploi, le reconditionnement, l’économie de la fonctionnalité ou la réparation.

https://www.arcep.fr/la-regulation/grands-dossiers-thematiques-transverses/lempreinte-environnementale-du-numerique/etude-ademe-arcep-empreinte-environnemental-numerique-2020-2030-2050.html

1.1.  Impact Environnemental du Numérique

  • Croissance des émissions de GES : En France, l’empreinte carbone du numérique pourrait augmenter de 45 % entre 2020 et 2030 pour atteindre 25 MtCO2eq, et pourrait même tripler d’ici 2050 si aucune action n’est entreprise pour réduire cet impact. La consommation de ressources abiotiques, comme les métaux rares, augmentera également de 14 % durant cette période https://presse.ademe.fr/2023/03/impact-environnemental-du-numerique-en-2030-et-2050-lademe-et-larcep-publient-une-evaluation-prospective.html
  • Consommation énergétique : La consommation d’électricité liée au numérique atteindra 54 TWh par an en 2030, soit une augmentation de 5 % par rapport à 2020. Les terminaux et objets connectés sont de plus en plus nombreux, contribuant à cette hausse.

1.2.  Consommation Énergétique des Opérateurs et des Infrastructures

  • Les réseaux mobiles consomment de plus en plus d’énergie, en hausse de 7 % en 2022, en raison de l’augmentation du trafic de données mobiles et des déploiements des réseaux 5G. En revanche, la consommation énergétique des réseaux fixes a diminué avec le remplacement progressif du cuivre par la fibre optique, quatre fois plus efficace énergétiquement. https://www.arcep.fr/cartes-et-donnees/nos-publications-chiffrees/impact-environnemental/enquete-annuelle-pour-un-numerique-soutenable-edition-2024.html
  • La consommation des box internet et des décodeurs TV, qui représente environ 3,3 TWh en France, est trois fois supérieure à celle des réseaux fixes. L’adoption de technologies plus économes, comme la mise en veille automatique, pourrait permettre de réduire ces consommations

1.3.  Impact de l’IA Générative sur l’Environnement

  • Consommation d’énergie : Une seule requête sur un modèle d’IA générative comme ChatGPT consomme jusqu’à 10 fois plus d’énergie qu’une recherche Google. En 2024, la demande énergétique des centres de données qui hébergent ces IA représente 0,5 % de la consommation électrique mondiale, et pourrait tripler d’ici 2030 https://www.goldmansachs.com/insights/articles/AI-poised-to-drive-160-increase-in-power-demand#
    Une étude évaluée par des pairs, publiée en octobre 2023, estime que la consommation énergétique de l’IA pourrait atteindre entre 85 et 134 térawattheures (TWh) par an d’ici 2027. Cela équivaut à la consommation annuelle de pays comme la Suède ou l’Argentine, et représenterait environ 0,5 % de la consommation énergétique mondiale actuelle.
    (The growing energy footprint of artificial intelligence https://www.cell.com/joule/abstract/S2542-4351(23)00365-3 )
  • Consommation d’eau : La démocratisation rapide de l’IA générative a également entraîné une augmentation de la consommation d’eau des centres de données. Par exemple, la consommation d’eau de Microsoft a augmenté de plus d’un tiers entre 2021 et 2022 https://www.theregister.com/2023/09/11/microsofts_ai_investments_skyrocketed_in/

1.4.  Statistiques et Tendances Générales

  • Selon l’INSEE, la part du numérique dans la consommation d’énergie mondiale est passée de 1,9 % en 2013 à 3,3 % en 2020. Les smartphones et les datacenters représentent les plus grandes sources d’émissions, 47 % et 25 % respectivement, tandis que la phase de fabrication est responsable de 90 % des GES associés à un smartphone. https://www.insee.fr/fr/statistiques/4238589?sommaire=4238635

2.      Organismes et Acteurs du Numérique Responsable

2.1.  Institut du Numérique Responsable :

Organisation dédiée à la promotion de la sobriété numérique et des bonnes pratiques pour les entreprises

https://institutnr.org

2.2.  Green IT :

Initiative visant à réduire l’impact environnemental des technologies numériques à travers des outils, méthodologies et certifications

https://www.hellocarbo.com/blog/reduire/numerique-responsable-guide-des-bonnes-pratiques-a-adopter/

2.3.  Le label NR

https://label-nr.fr

2.4.  Fruggr

Solution automatisée pour aider les entreprises à établir leur stratégie de décarbonation numérique.

https://www.fruggr.io/fr

3.      Sources

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *