I. Les enjeux environnementaux et sociaux du Numérique Responsable

Le numérique représente à la fois un moteur de croissance et un contributeur significatif à la crise climatique. Le secteur est responsable de 3 à 4 % des émissions mondiales de GES, principalement dues à la fabrication des équipements électroniques.

Problématiques

  • 79 % de l’empreinte carbone du numérique provient des équipements utilisateurs (smartphones, ordinateurs), dont 80 % des émissions sont générées lors de leur fabrication. La production nécessite des métaux rares et engendre des impacts environnementaux majeurs. (source Ademe/Arcep https://www.arcep.fr/uploads/tx_gspublication/etude-numerique-environnement-ademe-arcep-volet02_janv2022.pdf)
  • L’intelligence artificielle et les datacenters consomment énormément d’énergie (sans parler des autres impacts de consommation de ressources abiotiques et de l’utilisation d’eau), aggravant l’impact environnemental. Sans action, les émissions numériques pourraient tripler d’ici 2050, principalement en raison des datacenters, qui représenteraient alors 22 % des émissions mondiales.
    De plus, les technologies d’IA générative sont extrêmement gourmandes en énergie. Par exemple, une seule requête sur un modèle d’IA générative consomme jusqu’à 10 fois plus d’énergie qu’une recherche classique sur Google, accentuant ainsi les besoins énergétiques des centres de données. https://trustmyscience.com/consommation-energetique-ia-generative-defi-reseau-electrique-mondial/
  • Depuis 1987, le concept de développement durable cherche à concilier les impératifs environnementaux et économiques. Pour les entreprises, adopter des pratiques numériques responsables en lien avec leur stratégie RSE devient crucial pour gérer les impacts sur l’environnement, tout en restant conformes aux attentes croissantes en matière de durabilité. Les entreprises peuvent s’appuyer sur des labels responsables tels que EPEAT ou TCO Certified pour s’assurer de l’éco-responsabilité de leurs fournisseurs. https://label-nr.fr/les-bonnes-pratiques-du-numerique-responsable/

Actions concrètes pour les entreprises

  1. Prolonger la durée de vie des équipements en privilégiant les produits reconditionnés et les réparations.
  2. Intégrer des critères d’éco-conception dans la fabrication et l’achat des technologies numériques.
  3. Aligner les stratégies numériques avec les engagements en matière de RSE pour attirer les jeunes générations et renforcer la compétitivité. Le BYOD (Bring Your Own Device, politique qui permet aux employés d’utiliser leurs ordinateurs portables ou smartphones personnels pour accéder aux systèmes, applications et données de l’entreprise dans un contexte professionnel) pourrait être une solution pour limiter la multiplication des outils, si on les sécurise.

Résultats attendus et bénéfices

  • Réduction de l’empreinte carbone grâce à une gestion optimisée des équipements numériques.
  • Économies substantielles via l’optimisation des ressources numériques.
  • Limitation de la responsabilité civile, administrative et pénale ?
  • Amélioration de l’image de marque et attractivité renforcée auprès des talents et des clients sensibles aux pratiques écoresponsables.

Conclusion/Next steps

Les entreprises doivent passer à l’action en adoptant des pratiques responsables dès aujourd’hui pour maximiser leurs bénéfices tout en minimisant leur impact environnemental. Les premières étapes incluent la réalisation d’un audit des équipements et la sensibilisation des équipes.

Intéressons-nous à présent aux obligations légales liées au numérique responsable, thème du prochain article de notre dossier.

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